Pessac tombe de justesse 

Samedi 31 janvier, les Maohis de Pessac recevaient les Pélicans de La Rochelle dans le cadre de la dixième journée du championnat de France N2 de Roller Hockey. Au terme d’une lutte acharnée, les locaux ont dû concéder la défaite en prolongations 7-6.

Pas de round d'observation dans cette partie. Blanchet frappe dès la première minute, Coste répond dans la foulée. Après trois minutes de jeu tout le monde est dans la partie et la marque est de 1-1. Deux styles s'opposent : Application et lancement construit à Pessac, longue relance pour La Rochelle qui met la pression sur la cage de Verdois sauvé par son poteau sur un lancer de la gauche de Brand.

Démarre alors une course-poursuite menée à très haute vitesse. Si La Rochelle repasse devant en supériorité numérique, Pessac revient dans la foulée par Coste qui trouve la lucarne de Chaignon, 2-2. Le momentum est pessacais à tel point que Rambelo manque de peu de faire passer les siens en tête à mi-période et qu'un peu plus en avant Riffaud force la faute pour obtenir un avantage numérique.

Bien qu'infructueux le jeu de puissance des Maohis asseoit un peu plus leur domination territoriale qui n'empêche cependant pas La Rochelle de jouer à fond chaque opportunité de marquer là où Verdois s'interpose avec panache. Ce dernier s'illustrera encore sur une infériorité concédée par son équipe en parant les tentatives de Blanchet et Le François bien servis par Quentin Khalfi.

Le match s'équilibre au fur et à mesure que le temps s'écoule et c'est en atteignant les cinq dernières minutes (ô combien chères au commissaire Bourrel) que se débride le match : Blanchet envoie les pélicans en tête, Riffaud répond du tac-au-tac et égalise, Coste inscrit une quatrième unité et voit enfin son équipe passer en tête avant que Le François ne nivelle à nouveau la marque à 4-4. Alors qu'il reste moins d'une minute à jouer et que Pessac force pour passer devant, Coste est touché en plein visage par un palet détourné. Pendant qu'on lui prodigue les premiers soins La Rochelle frappe à nouveau et prend la conduite de la partie à vingt secondes du terme.

Reste que Pessac a de la ressource et sait trouver la solution par Riffaud pour égaliser dans l'ultime seconde de la mi-temps, 5-5.

Beguery est entré en jeu devant le filet de Pessac et se retrouve vite sollicité par une équipe de La Rochelle décidée à ne plus subir le jeu Maohis. Duprat s'y essaie, Blanchet également mais rien n'y fait : Le portier local est prêt à s'interposer sur le moindre palet lancé en direction de sa cage et fait front avec ardeur.

Malgré la fatigue qui s'installe de chaque côté, aucune baisse d'intensité ne se faire sentir dans le jeu qui va d'un côté à l'autre du parquet comme hésitant sur quel sort donner à cette rencontre où chaque équipe sait proposer autant de beau jeu qu'elle est capable de commettre quelques fautes grossières.

Les échanges de jeu de puissance n'apportent rien de plus au tableau d'affichage mais l'ascendant semble de plus en plus être aux Maohis même si La Rochelle sait instiller quelques piques dans la défense pour se rappeler aux bons souvenirs des locaux.

La pendule tourne, les occasions se précisent et Chaignon sauve par deux fois son équipe devant Rambelo et Cochet. Guillaume Cochet : Travailleur dans l'ombre de Coste, c'est de lui que vient la menace la plus constante durant cette seconde période où la défense adverse tente de restreindre son champ d'opération. Le grand bénéficiaire est son compère d'attaque qui propulse à nouveau les siens en avant dans cette partie en fusillant la mitaine du portier adverse pour le 6-5.

Et cette fois ce sont les Rochelais qui recollent à la marque par Martin. Ils cravachent malgré la fatigue qui se lit sur leurs visages et obtiennent gain de cause à l'aube des cinq minutes approchant la sirène finale. Pessac n'est pas en reste et pousse également de son côté. Si Beguery tient sa ligne sans faillir son homologue rochelais tient également son rang (même si lui aussi s'est vu sauvé par son poteau sur une remontée puissante de Gbossou dans les tous derniers instants) et l'on s'achemine après maintes tentatives de part et d'autre vers les prolongations.

Une prolongation que les Maohis joueront avec un handicap d'un joueur en moins puisque Lesur est puni pour une faute très subjective mais néanmoins sifflée.

Un frisson parcourt l'assistance à peine vingt secondes suivant la reprise : Un premier shoot rochelais part vers Beguery qui n'est pas sur le palet, le palet rentre mais le but est refusé car un Pélican était dans la zone du gardien. Avertissement sans frais sur des largesses défensives à l'enclave.

L'épilogue arrive quarante secondes plus tard où toujours affairés sur leur supériorité Quentin Khalfi trouve Blanchet excentré sur son aile droit pour envoyer un lancer sur réception qui transperce le mur érigé par les Maohis et finit sous le bras gauche d'un Beguery dépité .

La marque finale s'élève à 6-7 pour La Rochelle en prolongation mais Pessac récolte tout de même un point à l'issue d'une partie où le moral n'est pas atteint car au-delà du résultat en leur défaveur les Maohis ont su démontrer toute l'envie et la qualité nécessaire pour évoluer dans cette poule C de Nationale 2.

Le rendez-vous est d'ores et déjà donné pour la réception de Cholet samedi prochain, le ton aussi d'ailleurs car si une équipe veut prendre des points chez les Maohis il faudra batailler ferme pour s'imposer.

A Pessac, La Rochelle bat Pessac 7-6 après prolongations (5-5 ; 2-1)

Arbitres : M.Delpeyrou et Khochen

Spectateurs : 97

Buts pour Pessac : 2’37 Cochet (Coste), 9’50 Coste, 21’21 Riffaud, 22’57 Coste (Luquet), 24’59 Riffaud (Rambelo), 40’22 Coste

Buts pour La Rochelle : 1’07 Blanchet, 9’10 Hebdich (Le François), 20’42 Blanchet (Martin), 23’46 Le François (Martin), 24’39 Blanchet (Q. Khalfi), 42’59 Martin (Brand), 51’04 Blanchet (Q. Khalfi).

Pénalités : 10’ contre Pessac,  4’ contre La Rochelle

Gardiens de but en jeu : Verdois puis Beguery (25’) pour Pessac, Chaignon pour La Rochelle

P. Villey (Crédits Photos: Focale 8, photographe officiel du SPUC Roller, tous droits réservés)