1Monsieur le maire de Pessac, Franck Raynal effectue la mise en jeu protocolaire2/04/14 – Pessac VS Toulouse

De l'art de s'assurer de son destin

Dernière journée de la saison avant d'attaquer la phase play-offs / play-downs. Si pour les visiteurs du jour, les Hocklines de Toulouse, l'affaire est acquise pour la quatrième position, nos Maohis eux en revanche, sont en lutte directe pour le maintien avec Colomiers, La Rochelle et La Teste. Seule solution pour ne pas avoir à attendre le verdict au terme du week-end : s'imposer. Cela aurait pour effet de mettre le septième et huitième du classement final hors de portée et ça rend aussi l'équation simple pour finir le championnat. Maintien assuré = Victoire obligatoire!

 

Et pour gagner, il faut marquer des buts. Du moins en marquer un de plus que l'adversaire.

Condition sine qua non à cette performance : avoir une meilleure possession de la rondelle, que Monsieur Franck Raynal (nouveau maire élu de Pessac) a libérée, que son adversaire et c'est le cas pour Pessac en cette entame de match. La maîtrise, l'occupation des espaces, l'intensité, l'engagement, toutes les conditions sont réunies pour prendre à la gorge des toulousains bousculés dans leur base à peine la rondelle jetée. Seul Savonnet saura tenter d'exploiter une occasion pour alerter Verdois qui écartera le danger sans sourciller alors que dans le même temps les vagues pessacaises affluent sur la cage de Mc Donald. Ardouin allume une mèche que les Rambelo (Aina), Riffaud et consort consument un peu plus sans pour autant trouver la faille dans la muraille qu'a monté le portier des Hocklines.

Sébastien VerdoisEt si Pessac n'a pas déjà pris les devants c'est réellement en partie la faute de ce gardien. Solide et rapide sur sa ligne il permet aux Toulousains de garder la tête hors de l'eau et d'organiser quelques attaques dont le seul défaut dans la conclusion est de ne pas attraper le cadre de la cage gardée par Verdois. Cependant, à force de tirer dessus, la corde toulousaine cède et c'est Ardouin qui vient concrétiser au tableau d'affichage l'ascendant pessacais visible sur le parquet après un slalom dans la défense des Hocklines conclu au près, 1-0.

La pression est maintenue par les Maohis mais Toulouse réagit dans un premier temps par Illat qui voit sa tentative repoussée par Verdois qui, l'instant suivant, devra commencer à sortir la panoplie pour frustrer Labrousse parti en break. Il ne pourra malheureusement rien sur le tir de pénalité qui a été accordé sur cette échappée et voit ce même Labrousse lui glisser le puck entre les jambières pour égaliser à 1-1.

Mais d'égalité il n'en sera question que six grosses secondes car A. Rambelo, très actif, ne laissera pas le temps aux Toulousains de savourer ce retour au score. Le puck est lâché, il s'en empare, file à la cage et l'envoi dans le filet, 2-1. A nouveau menés les Hocklines courent après le score en essayant de contenir d'un peu plus haut les élans Maohis et gênent quelque peu les relances. C'est d'ailleurs sur un lancement de jeu moyen des Pessacais que Villemejane interceptera le palet mi- terrain avant de prendre un lancer et de compter le 2-2 peu avant la mi- période.

Mc DonaldReste maintenant pour les Haut-Garonnais à régler le problème que pose A. Rambelo en attaque car l'attaquant des Maohis associé à Coste est un vrai poison. Ses coups de boutoirs pèsent sur la cage de Mc Donald et ce travail de sape profite à l'équipe dans la foulée quand Riffaud propulse les siens à nouveau en tête, 3-2. Mais réduire l'efficacité offensive à quelques individualités serait inexact car si Pessac est systématiquement en tête c'est bel et bien grâce à son collectif entièrement tourné vers l'objectif du jour. De Verdois à Coste en passant par Lesur, lignes après lignes, Pessac imprime son rythme et pose sa domination.

Non sans concéder quelques temps de jeu aux Toulousains bien sûr mais la maison est bien gardée et si Verdois a concédé deux unités jusqu'ici, il déboutera ensuite systématiquement les Lippens, Illat, Saes ou encore Villemejane à chacune de leur tentative. Un temps mort appelé par les Hocklines ne coupera pas les élans locaux menés par Grat-Guiraute et Luquet, qui maintiendront toujours le danger sur la cage de Mc Donald. Les Toulousains reprennent un peu de couleurs sur la fin de la période et bénéficient d'un jeu de puissance que Balmot ou Savonnet de leurs positions excentrées n'arrivent pas à convertir. Les tentatives depuis l'axe ne sont guère plus efficaces et Toulouse laisse ainsi passer l'occasion de niveler la marque avant de rentrer aux vestiaires avec en plus le bonheur de voir son portier tenir tête à Lesur et Riffaud pour ne pas concéder un break de retard.

 

Mathieu BegueryLa seconde période démarre sur les chapeaux de roues et Gbossou est le premier mis sur orbite par Rambelo et Lesur, malheureusement il ne fait pas la décision sur ce jeu et à Pessac, c'est Beguery, entré en jeu à la place de Verdois, qui garde le filet. Son entrée en matière est parfaite et si Grisard manque de le tromper en déviation devant l'enclave, il ne se laisse pas abuser par Savonnet au rebond tenant ainsi les siens en avant dans la partie.

Le rythme imposé par chaque équipe marque les visages et l'on sent que le prochain filet marqué peut être décisif. Toulouse a enclenché le pressing et si Pessac s'en sort c'est avant tout en gardant son calme sur ses relances et en proposant les solutions nécessaires en zone pour bien négocier ce passage. Sur ces bases, les Maohis laissent passer le coup de tabac que Saes tente d'abattre sur l'horizon de Beguery et se projettent à nouveau en attaque. Très vifs et précieux dans la relance jusqu'ici, Coste voit son travail récompensé après une énième chasse au puck dans le fond la défensive toulousaine. Il dépossède Savonnet du palet, se précipite à la cage et trompe Mc Donald qui concède ainsi le break aux Maohis, 4-2.

T. Rambelo aurait pu même compter le cinquième but pessacais en break mais une nouvelle fois Mc Donald trouve la ressource de mettre en échec l'avant Maohis et tenir encore un tant soit peu la cabane toulousaine. Sur une nouvelle supériorité, les Hocklines investissent le camp des locaux et après Verdois, c'est au tour de Beguery d'essuyer les tirs de barrage adverse que prennent invariablement Villemejane plein axe et Saes excentré à droite. L'ailier toulousain n'ayant toujours pas réglé la mire, les filets de protection vibrent plus que ceux du gardien qui, ainsi recentré sur le vrai danger, finira par éteindre la pénalité, que Balmot tentera de conclure, par une mitaine de haute volée.

Romain CosteLes gardiens sont mis en évidence, c'est sûr. Si Verdois et Beguery sont moins fréquemment sollicités ils n'en assurent pas moins parfaitement leur fonction et Mc Donald quant à lui, et bien qu'ayant déjà concédé quatre buts, brille par sa rapidité, son sens de l'anticipation et son agilité. Il continue tant bien que mal à repousser la plupart des assauts pessacais qui ne cessent toujours pas et se font de plus en plus pressant. C'est par ces efforts répétés que les Maohis construisent peu à peu le succès qui se profile et si Coste voit son lancer du rond droit de l'attaque dégagé, c'est Grat-Guiraute, d'un pivot, qui prend le cerbère de vitesse pour inscrire le 5-2.

Solidement posé en tête au tableau, Pessac déroule et, relâchant un peu la pression, voit Toulouse prendre un temps fort où la défense est quelque peu malmenée. Pas suffisamment toutefois pour surprendre Beguery qui veille toujours au grain et permet des relances rapides sur une desquelles Coste de son aile trouvera Ardouin au centre pour conclure la marque comme il l'avait ouverte, 6-2.

Eliot ArdouinLa messe semble dite mais les Hocklines n'abdiquant toujours pas, il faut aux Maohis maintenir un niveau de jeu leur assurant définitivement la maîtrise de la rondelle et donc du temps qui s'égrène. La pendule défile sans que plus rien ne soit marqué mais les derniers instants restent d'un rythme soutenu pour accompagner jusqu'au buzzer final des Maohis qui du début à la fin se sont donnés les moyens de leur objectif sans se désunir un seul instant.

 

La solution était énoncée en début de partie sur le banc, elle a été appliquée tout le long du match sur le parquet, c'est aussi cela l'art de s'assurer son destin : Dire ce que l'on fait et faire ce que l'on dit sans dévier et quoi qu'il arrive. Le maintien est assuré pour le plus grand plaisir des joueurs et de l'assistance venue en nombre soutenir son club. Rendez-vous la saison prochaine et toujours en Nationale 2 !

 

A Pessac, Pessac bat Toulouse 6-2 (3-2 ; 3-0)


Arbitres : M.Khochen et Doisy

Spectateurs : 127

Buts pour Pessac : 6’51 Ardouin, 8’31 A. Rambelo, 12’41 Riffaud (Ardouin), 30’55 Coste, 39’03 Grat-Guiraute (Coste), 41’18 Ardouin (Coste)

Buts pour Toulouse 8’25 Labrousse, 10’02 Villemejane (Labrousse)

Pénalités : 4’ contre Pessac,  0’ contre Toulouse

Gardiens de but en jeu : Verdois puis Beguery (25’) pour Pessac, MacDonald pour Toulouse.


P.Villey (Crédits Photos: Focale 8, photographe officiel du SPUC Roller)

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