En plein Movember, les Maohis démarrent « au poil »

09/11/14 – Pessac – 1° Journée de Nationale 4

Une nouvelle saison s'annonce pour la Nationale 4 des Maohis de Pessac. Avec un effectif connaissant peu de changements mais qui affiche toujours une constante progression on note en tête de liste l'arrivée de Cory Crawford à la tête de ce groupe pour prendre la succession de Marian Rauscher en charge avec Romain Coste de la Nationale 3. Pour autant les objectifs ne changent pas et le natif d'Edmonton à la tête de ses troupes connaît la mission du jour, deux matchs et autant de victoires demandées à ses joueurs.

 

AIROLLER vs PESSAC

L'ouverture de cette saison se fait à domicile et face aux "Manchots" où le compteur est vite débloqué. Spinau ouvre en effet la marque à peine la première minute de jeu passé avec un slap qui transperce la défense adverse, 0-1 et propulse ses nouveaux co-équipiers de plein pieds dans le championnat. La voie étant tracée, les Maohis accentuent leur pression malgré quelques tentatives adverses pour tromper Bouyssou à la cage. Concentré sur ce match s'amorçant quasi-exclusivement en territoire adverse il saura déjouer le sursaut de Airoller et permettre à son attaque de planter une seconde banderilles par Villey concluant le mouvement au poteau de Lamotte, 0-2 sans craindre de concéder le moindre filet,

Avec la main sur la partie les Maohis s'appliquent. Les efforts sont faits pour développer et appliquer ce qui est travaillé en semaine et les résultats sont là. Les changements de rythme, de type d'attaque et la rigueur défensive laisse une possession de palet conséquente aux Pessacais qui tentent de mettre à profit la moindre occasion. Lamotte pour Airoller tient sa ligne de son mieux et repousse une à une les vagues mauves qui déferlent sur son but mais cèdera toutefois à deux reprises dans les cinq dernières minutes de cette première période lorsque le capitaine Herpin viendra conclure au filet en infiltration pour le 0-3 et que Barrier trouvera la faille entre les jambières à ras le sol, 0-4.

A la pause le trou est déjà fait. Il aurait pu être beaucoup imposant mais outre les poteaux qui tiennent leur but les Manchots possèdent en Lamotte un gardien qui fait mieux que résister et minimise les dégâts. Seulement avec uniquement deux lignes devant lui pour se relayer et la pression mise par le collectif pessacais on se demande combien de temps cela peut encore tenir sans craquer complètement.

La réponse ne se fait pas attendre. Dès la reprise Cousin s'infiltre et score le 0-5 alors que Bouyssou était le premier sollicité. Le revirement est donc malheureux pour Airoller mais souligne aussi le réalisme pessacais pour exploiter la moindre faille. Escarpe est dans la même mouvance car c'est son repli défensif pour gratter un palet et sa détermination à profiter au maximum d'un changement de ligne manqué en face qui lui octroient le droit d'aller chercher le 0-6. L'adversaire peut sembler en-dessous du groupe pessacais il n'en est pas moins respecté et paie cash pour toute erreur commise.

Mais des erreurs les Maohis sont capables d'en commettre aussi et leurs adversaires ont l'intelligence de saisir ces opportuinités. Coup sur coup Pessac manque de vigilance, relâche son attention et sa rigueur et le paie comptant. Dans un premier temps c'est sur un palet mal dégagé en défense que Besson surprend Bouyssou depuis la mi-terrain. Le gardien n'était pas prêt (et relativement compréhensible dans un match à sens unique), la sanction tombe une première fois, 1-6. L'instant suivant une remise en jeu en offensive redescend jusque dans la zone pessacaise et les Manchots qui n'ont pas dit leur dernier mot gagne la récupération. Bien qu'excentré le lancer passe jusqu'à Bouyssou qui ne peut que freiner un palet que Vidot, seul grâce à un manquement coupable de repli défensif et de marquage dans sa zone, pousse dans le filet grand ouvert, 2-6.

Hors de question d'attendre plus pour Pessac et le temps-mort est pris pour recadrer tout ça. Point de panique mais juste un rappel des fondamentaux pour finir sur une bonne note cette première rencontre. Le premier bloc donne l'exemple et inscrit deux unités de plus au compteur par Villey et Delanghe qui se font au passage la politesse de se partager but et assist sur ces deux mouvements portant la marque à 2-8. Magré cette avance les Pessacais travaillent toujours dans tous les secteurs et c'est d'ailleurs sur un repli défensif qu'ils perdront Villey touché l'adducteur. Pour autant la production offensive ne faiblit pas et ce sont Cousin pour le 2-9 et Escarpe, d'un très intelligent Tape-In dans le dos du gardien, qui viennent clôturer la marque à 2-10.

Score Final : AIROLLER 2 – 10 PESSAC

 

SAINT-MEDARD (1) vs PESSAC

Les premiers instants de jeu sont pour les Maohis qui envoient le jeu dans la défensive adverse mais ils se font piéger par une remontée rapide et un changement de ligne mal négocié pour voir les Bugs prendre la tête de la rencontre 1-0. Le match est néanmoins très équilibré et les équipes se répondent à coups de lancer sur chaque cage. C'est cette fois Mottut qui est au filet pour Pessac et son entrée dans cette saison est toute aussi bonne que son compère Bouyssou malgré un premier but encaissé rapidement. La pression des Maohis est plus productive et permet de gagner plus de palets derrière les cages adverses et c'est au profit d'une de ces phases que Herpin nivelle la marque en tête d'enclave sur un retrait intelligent de son attaquant, 1-1.

Mais Saint-Médard reste dangereux et Mottut devra sortir l'artillerie lourde pour mettre en échec par deux fois l'attaque des Bugs car si la première fois il repousse l'assaut, il vole le rebond concédé d'un jeté de botte plein cadre pour écarter une rondelle d'avantage promise aux Bugs. Il devra malheureusement se résoudre à voir les attaquants adverses trouver une nouvelle fois le chemin des filets sur un but justifié qui aura demandé conciliabule du corps arbitral après un cafouillage dans l'enclave et laisser les jaune et noirs reprendre l'avantage, 2-1.

Loin de se démobiliser, les Maohis repartent à l'assaut et dans les cinq dernières minutes trouvent le moyen d'une part de recoller par un shoot de Hazera qu'un défenseur touche pour dévier et faire rentrer le palet donnant le 2-2 et d'autre part, de virer en tête lorsque Spinau met le portier adverse à la faute et inscrit le 3-2. Si le premier shoot du néo-pessacais est repoussé, sa reprise butte sur la crosse du gardien qui fait passer le puck par-dessus le masque et retombe derrière la ligne et permettre à la pause de mettre Pessac devant au tableau d'affichage. Cet avantage aurait pu être nivelé par Saint-Médard mais un arrêt dans les ultimes secondes de Mottut tient les siens devant. La seconde période s'annonce haletante.

Et elle démarre pour l'être. La rondelle mise en jeu est pessacaise tandis que les Bugs reculent sans empêcher Herpin de progresser vers le but. Il louvoie pour remonter le palet et s'infiltre pour prendre un lancer que le gardien ne sait pas stopper, 24 secondes de jeu et les Maohis font le break, 4-2. Le début de seconde période est fatale aux Bugs qui malgré leurs tentatives d’emmener le jeu chez l'adversaire subissent les vagues pessacaises les unes après les autres et ne savent contrer les tentatives que prennent à la suite Delanghe et Maire pour porter la marque respectivement à 5-2 et 6-2.

Pour autant les jaunes et noirs ne sont pas avares d'efforts afin de recoller à la marque et les lancers sur Mottut ne faiblissent pas mais le portier pessacais est toujours dans son match et écarte une à une les occasions de but pour tenir l'écart creusé par ses coéquipiers. Un écart qu'un capitaine (Herpin) des grands jours agrandira à la mi-période quand Maire lui donnera l'opportunité d'inscrire un but synonyme de triplé sur un power-play parfait bâclé en moins de trente secondes, 7-2.

Le sort de la partie semble bel et bien plié à cet instant et sans entrer complètement dans une phase de gestion de son avance le collectif pessacais semble bien résolu à préserver l'ampleur du résultat. Une déconcentration qui amène quelques erreurs que l'on saura mettre sur le compte de la fatigue tant la prestation est juste dans tous les secteurs de jeu. Une pénalité sifflée pour « surnombre » plonge le doute quelques instants, mais juste quelques instants. Le temps pour Maire de récupérer une rondelle que les Bugs comptaient bien utiliser pour réduire l'écart, de filer à la cage et de scorer le 2-8 qui fera baisser quelques têtes sur le banc visiteur.

C'est à l'aube de la clôture de la rencontre que les Bugs marqueront leur troisième et dernier but par Neaud auquel Delanghe, auteur d'une grosse performance sur le front de l'attaque Maohis, répondra en mystifiant une dernière fois le gardien adverse sur un shoot excentré en power-play que lui seul voyait comme une option possible, 9-3.

Score Final : SAINT MEDARD (1) 3 – 9 PESSAC

 

On ne peut bouder son plaisir au bilan de cette première journée. Deux matchs, deux victoires. Bien plus important aux yeux du staff et des joueurs, la manière avec laquelle ces deux victoires ont été obtenues car si le style était différent à chaque fois pour s'imposer, il a su révéler une adaptation tant technique que mentale face à deux adverses biens différents dans leur déploiement du jeu. Une façon idéale d'entamer cette nouvelle saison mais qui demande tout de même de garder la tête froide pour la prochaine réunion qui se déroulera à Bordeaux le 14 décembre prochain.


P. Villey

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