Pas de quoi rougir...

Après leur sans-faute lors de la sixième réunion du championnat à Saint-Médard, les Maohis se rendent en Dordogne et en l’occurrence son chef-lieu, Périgueux, où le club local des Torpilles (plus précisément la Torpedo marmorata) recevait la concentration du week-end pour le compte de la 8° journée du championnat. Outre les représentants du poisson cartilagineux local, étaient présents également :

-        les Bugs de Saint-Médard

-        Les Grizzlys de Brive

-        Les Manchots de Air Hockey

 

Autrement dit une drôle de ménagerie rassemblée à la salle omnisports du Toulon et parmis lesquels les adversaires du jour pour les Maohis sont les Torpilles (4°ex-aequo avec Pessac) et les Bugs (1°).  

 

            Effectif du jour :

  •  Gardien de but : MOTTUT Loïc, BOUYSSOU Ludovic
  • Défenseurs : MALLET Aymeric (A), HAZERA Jonathan, HERPIN Arnaud (C), LESCOUT Gaëtan
  • Attaquants : BERNARD Thomas, DELANGHE Karl, DHERS Grégory, CAPO-GUAL Sylvain, VILLEY Gaëtan,
  • Coach : RAUSCHER Marian

Au total 11 joueurs, 2 gardiens, 9 joueurs de champs avec une présence très symbolique pour le jeune en raison d'une cheville récalcitrante et vous obtenez juste de quoi faire deux blocs distincts. Parti de ce constat le coach Rauscher a deux solutions. La plus radicale qui réclamera la greffe de poumons en urgence, des intraveineuses de sucre pour alimenter les muscles en carburant et une ablation totale du centre nerveux afin de ne plus ressentir de douleurs après de gros efforts ou alors l'option « Attends, y'a sûrement un moyen de faire un truc en cherchant bien !! » qui après coup s'avère moins lourde à supporter pour les organismes et plus facile à mettre en œuvre.

             Pessac – Saint Médard :

Et somme toute on pourra dire comme que sur le premier match coach Rauscher les « aura bien schtroumpfé !»(1). Sans avoir été forcément pris de haut, elle ne payait pas de mine cette équipe de Maohis, qui plus est face au leader provisoire de la ligue. Et même si le début de partie semblait confirmer que cela allait être compliqué en étant mené rapidement à la marque (0-1), la mécanique s'est rodée et chacun a rempli son rôle sans faillir.

Thomas Bernard a vite ramené les siens à égalité (1-1). Le premier bloc est incisif et ça paye. Les Bugs repassent devant (1-2), qu'importe le second bloc fait front et applique les consignes : repli strict, positionnement carré et comme disait le Comte d'Auterroche à la bataille de Fontenoy « Tirez les premiers ! ». L'effet fût instantané et au lieu de se lancer à l'offensive les lignes successives du leader ont tenté de comprendre comment aborder ce problème. Les Maohis eux n'ont rien attendu et ont su alterner les temps de jeu gagnant en cela de la confiance et en bousculant un peu plus les Bugs ont su créer à nouveau l'égalité et à nouveau par Bernard (2-2). Un score de parité qui ne bougera plus jusqu'à la pause.

En faisant mieux que résister les Maohis prennent le jeu à leur compte et malgré une infériorité numérique à gérer ils trouvent les ressources pour passer en tête. Mallet a bien bossé le long de la bande gauche et trouve Bernard qui venait le soutenir pour filer, lâcher son défenseur et scorer le 3-2.

La maîtrise du palet est Maohis et les prises de lancers s’enchaînent sans malheureusement faire fructifier l'avance au tableau de score. Les Bugs tentent de revenir dans le match et opèrent sur des contres ponctuels finis par des slaps que Mottut intercepte lorsqu'ils sont cadrés. Car attraper le cadre c'est ce qu'il manque à Saint-Médard, moins que de l'inspiration dans le jeu à trouver pour déjouer la défense placée de leur adversaire qui minimise les pressings et favorise le replacement en défensive.

Quelques signes de nervosité apparaissent chez les jaunes et noirs qui bafouillent leurs lancements de jeu ou buttent systématiquement sur la défense. Ils sont renvoyés chez eux inlassablement et pire, pris sur un palet de relance. Bernard récupère durement un palet envoyé au fond par Mallet, il revient à la pointe par la bande et prend un shoot (suggéré grandement par le coach depuis sa position) qui trompe le cerbère Bugs, 4-2 et le break est fait.

Nouvelle infériorité à négocier au crépuscule de la partie. Les Maohis s'en sortent sans casse mais n'auront plus qu'une unité d'avance en abordant les cinq dernières minutes sur une réduction du score adverse (4-3).

Les Bugs tentent le tout pour le tout et sur une dernière échappé solitaire d'un Bug on craint le pire. Le retour de la défensive combiné au rush adverse s'agglutine sur Mottut...Bien campé devant sa ligne il absorbe la charge et garde sa cage inviolée sur l'action mais c'était moins une. La sortie du gardien adverse sur les quinze dernières secondes ne change pas la marque et les Maohis inscrivent donc le leader du jour à leur tableau de chasse.

Score final : Pessac 4-3 Saint Médard

Une belle victoire. Elle est chèrement acquise car elle a consommée beaucoup d'énergie et si les visages sont marqués, la joie du vestaire Maohis n'en est que plus grande. Chacun sait ce qu'il doit à son co-équipier sur cette partie et les regards en disent plus que les mots.

 

            Périgueux – Pessac :

Au tour des Torpilles de se dresser devant les Pessacais. Solide équipe avec pour base un très bon gardien, les périgourdins jouent à domicile et le font savoir. A l'image de la première rencontre il ouvre la marque très tôt, transperçant un Bouyssou qui concèdera ensuite qu'il a mis du temps à rentrer dans son match (1-0).

Solides, les Torpilles le sont. Indisciplinés aussi mais Pessac n'arrive pas à en profiter pour revenir à la marque. Trop de précipitations et l'oubli de quelques consignes élémentaires données par le coach en sont pour principales raisons. Mais à force d'énergie (oui car à ce niveau de la journée et bien que tôt dans le match on tape déjà dans les réserves) les Maohis reviennent...par Bernard. L'attaquant aura su fructifier un maximum d'occasions créées pars ses co-équipiers et il ramène à nouveau son équipe dans le match suite à un beau débordement de Delanghe (1-1).

Fort d'un match de repos en plus et dominés par l'envie de s'imposer sur leur sol (je n'ai pas trouvé d'autres mots pour ça) les Torpilles pilonnent la cage de Bouyssou qui tient sa ligne malgré quelques bonnes frayeurs sans trouver le chemin pour passer en tête. Il faudra attendre la fin de la période aux locaux pour enfin convertir leur pression et retourner aux vestiaires avec une unité d'avance (2-1).

En tirant d'un but de l'arrière les Maohis peuvent encore espérer quelque chose malgré la fatigue qui se lit de plus en plus. Le coach a recadré quelques points et si les occasions se succèdent pour Pessac, manque la concrétisation. Point noir, la supériorité numérique qui techniquement n'a pas accompli ce qui était demandé la plupart du temps. Par deux fois des jeux bien en place et bien menés auraient pu permettre de scorer mais un patin périgourdin et le poteau du gardien s'en étant mêlé les Pessacais restent à l'arrière à la marque. Mais fi de ce reproche car la prestation livrée à huit et la consommation d'énergie engendrée explique facilement cela.

Et du reste les Torpilles jouent toujours à un niveau fort élevé. Bouyssou n'est pas plus tranquille qu'en première période et il soutient largement sa défense dans les moments difficiles. Il sort vainqueur d'un face à face avec l'attaque adverse, entend ses poteaux siffler voire même résonner pour une tentative mais accompli sa part du boulot.

Tour à tour Delanghe et Bernard ont l'occasion de recoller à la marque mais se heurtent au très bon cerbère adverse qui est un des artisans de la victoire qui se profile pour les siens. Solide sur sa ligne, il aura su repousser nombres des lancers Maohis et maintenir les siens devant durant la partie.

Le coup fatal intervient à moins de cinq minutes du terme. Pessac se replit sur soi et subit un temps forts de Périgueux qui fait bien circuler le palet en pointe. Le replacement est approximatif une fois à l'attaque, la seconde nos deux avants sont dans la même zone, trop tard...Le décalage est fait et le lancer excentré de la gauche de l'offensive part pour 3-1 qui clôt la marque.

Les crampes s'annoncent, les chutes font plus mal, les organismes souffrent mais Pessac dispute les palets jusqu'à la fin sans combler l'écart et s'incline.

Score final : Périgueux 3-1 Pessac

La déception se lit sur les visages très marqués du groupe guidé par Marian Rauscher qui lui, serein, trouve les mots pour féliciter et remercier ses joueurs. La défaite n'est pas lourde face à une des équipes les plus solides de la division et face à laquelle le match nul de la première confrontation sonnait déjà comme un bon résultat. A effectif restreint la tâche du jour s'annonçait ardue mais c'est au courage que l'équipe ramène trois points de son périple.

 

A suivre le 16 février à La Teste un nouvel épisode. Les Maohis rencontreront là-bas ceux qui font figure d'épouvantails de la division : Anglet. Six matchs, six victoires et un différentiel de +76 (84 bp / 8 bc). Une épreuve de plus pour un collectif qui vit bien et qui trouve à mesure que le temps passe une bonne cohésion. L'autre adversaire sera Brive qui est à seulement un point derrière nos joueurs avec deux matchs en main, un enjeu de taille dans la course au classement.

 

(1) en Référence à Jean-Michel Godart le soir de la victoire du Stade Lavallois face au grand Dynamo de Kiev de l'époque (Coupe UEFA 1983-84). A lire ici pour les plus courageux.


P. Villey

© SPUC Roller. Tous droits réservés.
Powered by Joomla 1.7 Templates