09/03/14 – Pessac – 11° Journée de Pré-Nationale

« BIS REPETITA »

 Si la prestation de nos Maohis au plateau hébergé par les Corsaires de La Teste laissait entrevoir de l'espoir pour cette réunion organisée à Roger Vincent, l'ours angloy a vite remis les pendules à l'heure dans ce remake de la journée du 9 mars précédent. Fort heureusement le bilan reste bon car bien que diminué par un court repos, l'ours brun lui, a mordu la poussière dans la seconde rencontre disputée par nos Maohis. Retour sur l'avant dernière journée pour la Pré-Nationale et la journée 11 de la ligue.

 

Pessac vs Anglet

Anglet est là et bien là. Comme lors de la dernière confrontation, l'Artzak prend les commandes du match rapidement en scorant dès la seconde minute de jeu (0-1). L'effectif des visiteurs du jour remanié à cinquante pour cent propose un jeu beaucoup plus collectif, plus mobile et confisque la rondelle pour assiéger la cage de Mottut qui, bien qu'ayant dû concéder rapidement un premier filet, est dans son match et permet aux Maohis de tenter de se relancer dans la partie.

Malgré quelques tentatives timides de Pessac le jeu est tout de même très localisé dans leur défensive où les basques, tentatives sur tentatives, forcent les joueurs du coach Rauscher à concéder un second but en prenant beaucoup (trop) de lancers dans les 2m² précédant l'enclave du but que Mottut s’évertue à défendre (0-2). Bien qu'un cran en dessous dans tous les secteurs du jeu les joueurs mauves n'abdiquent pas et se référant aux conseils reçus sur le banc, se remettent en place et appliquent les fondamentaux. Le résultat semblent concluant puisque la menace adverse s'éloigne bien que toujours aussi réelle et a pouvoir développer leur jeu de cette manière les Maohis forcent l'Artzak à la faute sans conclure. L'excès de précipitation qui a valu la punition fatale du match aller est encore présent et si cette fois la peine n'est pas maximale, l'avantage numérique ne porte toutefois pas ses fruits. L'organisation défensive adverse doit aussi recevoir du crédit, mobile et rigoureux en défense, le triangle basque est solide et intraitable.

Ce léger contre-temps n'est pas du genre à arrêter l'offensive des blancs et rouges. A peine revenus à quatre, l'assaut reprend (mais a-t-il vraiment jamais cessé?) sur les buts pessacais. C'est dans l'entame des cinq dernières minutes de la période que le troisième but angloy arrive de la droite de la cage de Mottut et toujours au slot (0-3). Les Maohis semblaient être bien revenus dans le match et commençaient à prendre de bonnes chances à la cage avant d'être douchés juste avant la pause. Une pause tout de même bien venue car le niveau imposé par l'équipe favorite de la ligue est haut.

Le retour des vestiaires est l'occasion de voir Pessac tenter de se rebeller. Les intentions sont là, les joueurs sont en place, les lancers sont pris mais manque le réalisme du dernier geste et un poil de lucidité. Les premiers instants sont pour les locaux mais ça ne passe pas.

Une fois le temps fort pessacais passé, l'Artzak remet la machine en marche et empile une nouvelle fiche à son compteur (0-4). Pas question de baisser les bras et Bernard répond instantanément sur la mise en jeu suivante (1-4) entretenant ainsi quelques espoirs dans cette partie d'autant qu'Escarpe maintient la pression sur le but des ours et voit son revers percuter la transversale sans rentrer.

Les contres suivants buttent sur le portier de l'Artzak qui aura somme toute eu peu de travail sur la longueur de la partie et il aura pu apprécier le jeu développé par ses coéquipiers qui, à force de circulation de palet, de fausses pistes et de lancers opportuns verront vite croître le score à 1-7. Un power-play pour le 1-8 et un rush final donnent 1-9 au final dans un match où Pessac n'a pas forcément démérité mais s'est heurté à une autre équipe que celle affrontée quinze jours avant. Le résultat est sans appel et sans contestation. Lourd mais logique.

La frustration et l'ampleur du score pointent sur les visages à la fin de la partie mais consigne est donnée par coach Rauscher de passer à l'obstacle suivant. Herpin, dans son rôle de capitaine relaye bien et trouve les mots justes pour remobiliser sa troupe afin d'affronter le second adversaire du jour, les Grizzlis de Brive.

Score final: Pessac 1 – 9 Anglet

 

Pessac vs Brive

Si les premiers instants montrent un équilibre dans le rapport de force, ce sont les Maohis qui brisent l'égalité. Sur un lancer rapide de Delanghe, Escarpe converti la déviation, 1-0. L'avantage fait long feu puisque dans la foulée Brive égalise sur un tir excentré dur rond d'engagement droit de leur attaque, 1-1.

Mis en désavantage numérique, Pessac n'est pourtant pas mis en grosse difficulté et, malgré quelques tentatives brivistes, trouve même le moyen de reprendre la tête grâce à une remontée de Bernard, un recentrage et un lancer sous la mitaine, 2-1. Et ce but est le bienvenu car finalement le jeu de puissance corrézien est converti d'un lancer de la pointe, 2-2. Cette rapide mise en jambe tient à un match plein de rythme bien que Pessac n'ait eu qu'un match pour se refaire une santé alors que Brive dispute son premier match du jour.

Une supériorité pour les Maohis ne leur permet pas de repasser devant au tableau malgré le pilonnage en règle de Bernard de son aile droite avec quatre tirs cadrés sur cinq tentatives et, les Grizzlis ayant passé l'orage d'un instant, repartent mener le danger essentiellement en contre sur le filet de Bouyssou qui après deux buts encaissés de loin tient sa ligne inviolée au près et permet de bonnes relances pour son équipe. C'est sur une de ces interventions que le jeu rapidement relancé voit Villey et Bernard en passe de remettre les leurs à nouveau en tête en sortant victorieux d'un 2 vs 2 en contre, arme qu'utilisait leur adversaire jusqu'ici, 3-2.

Vu la physionomie du score, on est attentif à la réaction de Brive sur le banc pessacais. Si la réaction adverse n'a jamais été longue à attendre il faut aussi compter maintenant avec un jeu de puissance à venir en sa faveur et tenir sa zone à l'arrivée de la pause. Sur cette période les visiteurs ont lancé 24 fois mais n'ont cadré que 50% des tirs et en ont pris très peu en supériorité. La cause de ces faibles lancers en supériorité ? La faculté du bloc pessacais à glisser de position à position très rapidement et un blocage des lignes de passes constants. Brive commet la faute technique de trop quand Bernard s'empare de la rondelle, file derrière la cage adverse, promène la défense en visite guidée du complexe Roger Vincent d'un coin à un autre et profitant d'une faille laissé par le portier adverse glisse la rondelle au fond pour le premier break de la partie, 4-2.

La pénalité est tuée par Pessac à une seconde près mais le mouvement enclenché par les Grizzlis se conclue par un but quand un nouveau lancer lointain de la gauche part très haut, Sanquer veut s'interposer du gant mais rabat la rondelle qui trompe Bouyssou alors qu'il ne s'y attendait pas, 4-3.

L'avantage est mince à la pause dans la course poursuite que ce sont lancé les deux équipes mais l'opposition de style des deux formations devrait tourner en faveur des locaux. C'est en ces termes que coach Rauscher maintient son équipe sous pression dans la partie et la suite démontrera une nouvelle fois la justesse de son analyse.

Et en l'espace de quatre minutes, Pessac peut commencer à publier des offres de vente pour la peau de cet ours-là. Villey donne un nouveau break d'avance sur un tir en pivot plein axe dans la première minute tandis que Delanghe s'offre deux fois le filet du gardien pour porter la marque à 7-3. Ce septième but est révélateur qu'en face ça perd pied car c'est le premier lancer distant que le portier ne peut même pas tenter d'aller chercher. De ce fait les Maohis ne se cantonneront plus à trouver une solution au près sur cette démonstration et les lignes arrières que constituent entre autres les Hazera, Sanquer ou encore Mallet pour les plus actifs ne se ménageront pas.

La bête est bien entamée mais remue encore et les lancers brivistes arrivent tout même à partir vers la cage de Bouyssou. Seulement le gros défaut est l'incapacité à attraper la cible régulièrement car encore une fois sur cette période le taux de tir cadré atteint péniblement 42% dont plus de la moitié forcé à être pris au-delà des ronds d'engagement de la défense Maohis. A titre de comparaison les Pessacais auront cadrés près de 75% de leurs 65 lancers sur la partie et auront su varier leur point de lancer en cette seconde période.

En plein contrôle de leur match Bouyssou et les siens sont sereins et malgré quelques bonnes piques adverses continuent de dérouler leu jeu sans précipitation (à la satisfaction du coach) et efficacement. Le compteur monte ainsi à 8-3 en fin de supériorité numérique quand Mallet de la pointe dézone le triangle adverse et permet à Villey de scorer de l'aile gauche. Le temps mort briviste ne coupe pas les élans de l'équipe menée par Herpin qui voit son duo Delanghe / Escarpe à nouveau porter le danger et scorer le 9-3 sur un jeu à deux bien exécuté au filet adverse.

Brive a baissé le pied et subit les derniers instants de la partie alors que Pessac maintient son rythme. Celui-ci est mis bloc après bloc et ce n'est que pure exaltation sur le banc quand Barrier inscrit son premier filet de la saison pour le 10-3. Un but issu d'une grosse remontée de puck de Capo-Gual qui trouve son compère d'attaque dans le bon timing pour clore la marque.

Score Final : Pessac 10 – 3 Brive

 

Le bilan de ces secondes confrontations reste identique au premier. Une victoire et une défaite. La défaite est plus lourde que ce que laissait espérer le premier round mais ne trouve guère à redire tant sur le fond que sur la forme. Point positif, le constat est identique pour la victoire qui a suivi car Pessac a encore démontré une assurance dans son jeu qui explique pour partie sa place au classement. Ainsi les play-offs restent maintenant du domaine de la science-fiction à la vue du calendrier final et si la saison n'est pour autant pas finie c'est sur le plaisir de continuer à pratiquer du bon hockey que le coach veut voir les efforts portés argumentant qu'en jouant à de la façon montrée ce jour il reste de beaux moments à partager pour ce groupe.


P.Villey (Crédit photos: Slap'On'Graphie)

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