Coupe de la LigueOn remet ça ?

Détenteurs du trophée, les Maohis du coach Rauscher se présentaient à cette nouvelle édition de la Coupe de la Ligue avec la ferme intention de s'imposer une seconde fois consécutive. La consigne était claire : pour chaque match, une victoire. Un moyen mathématiquement infaillible pour arriver à ses fins ! Pas d'autres options que gagner et le consensus était clair pour tout le monde : " On rapporte la coupe parce qu'il le faut mais on repart avec, point !". Les obstacles à franchir présentaient quand même un beau défi pour y parvenir mais la détermination pouvait se sentir dès le rassemblement matinal et il n'y avait nulle place au doute dans les rangs Pessacais.

 

 

Bordeaux-Lac le 25/05/14 – Coupe de la Ligue

Pour commencer ils auront dû disposer des Aloses de Bordeaux qui, bien qu'ayant fini dans le bas du classement de la saison régulière de pré-nationale, sont venus avec une équipe avec peu de profondeur de banc mais de qualité. Et si l'inconvénient du nombre prendra le pas sur la bonne chose de compter dans ses rangs des Le Gallic, Dubos ou encore Durantet on saura saluer la belle performance des hôtes du jour.

Les Maohis, bien que diminués par la blessure de Barrier et les absences du capitaine Herpin et de Odré Rauscher, entament le match au quasi-complet avec en complément Romain Coste qui viendra apporter toutes ses qualités de vitesse et de lecture du jeu.

Cri de guerreSur ce format de 2 x 12' dans les séries de qualifications l'entame est primordiale et, conscients de cela, Pessac aborde la partie sans round d'observation. Les Bordelais mettront ainsi près de cinq minutes à trouver la première opportunité de riposte au chapitre des lancers alors que Pessac faisait jusqu'ici cavalier seul sans trouver la faille sur la cage des Aloses. Un power-play agressif ne fera pas trembler les filets adverses ni passer les Maohis devant à la marque et c'est ainsi qu'à la pause le score est nul et vierge dans une partie jusqu'ici en faveur des joueurs du coach Rauscher.

Dès la reprise, et bien que dominés à nouveau, les Bordelais surprennent la défense sur une phase de construction. Mallet et Hazera en repli voient Dubos s'inviter dans leur échange à mi- terrain, s'emparer de la rondelle et tromper en deux fois Mottut jusqu'ici plutôt tranquille pour envoyer les siens en tête, 1-0.

Sans panique, Marian Rauscher relance ses troupes dans le match et toujours plus pressants sur la cage adverse les attaquants Maohis envoient le signe fort qu'ils ne laisseront pas échapper ce match. Dans les trois minutes qui suivent l'ouverture du score, Coste nivelle la marque à 1-1 (5'39) d'un lancer ras le sol qui file droit entre les jambières du gardien adverse et conclut là un rush pessacais qui cristallisait le jeu en territoire adverse. Delanghe trouve le poteau, Coste l'imite  et sentant que la crêpe commence va brûler si on ne coupe pas le gaz chez les Maohis, les Aloses appellent leur temps mort.

Pessac - La TesteBien tenté, mais malheureusement pas payant pour les locaux. A peine reparti et dans les deux dernières minutes, c'est le capitaine B. en tête d'enclave qui réceptionne la passe de Bernard et prend le shoot vainqueur, 1-2.

Victoire au finish pour ce premier match mais victoire tout de même. Un bon avertissement avant d'affronter Les Corsaires de La Teste qui entre temps se seront débarrassés des mêmes Bordelais 5-3 pour disputer, ce qui tient dans ce format de coupe, une demi-finale de groupe.

Des Corsaires auteurs d'une bonne saison régulière pour leur part et proposant toujours de beaux affrontements. C'est toutefois une prestation en demi-teinte qu'a proposé la formation testerine pour cette deuxième rencontre du jour malgré le bénéfice d'une pénalité dès le début du match et un but encaissé par Bernard soulageant l'infériorité numérique pessacaise dès la première minute de jeu, 1-0. Une mi-temps à sens unique où bien que plus inquiétés qu'au match précédent par les avants adverses Pessac maitrise le jeu et prend rapidement deux (par Coste, 2-0) puis trois longueurs d'avance (Villey, 3-0). La moitié de la période à peine passée, B. rajoute une quatrième unité (4-0) et le score enfle à vue d'œil. La Teste réduira la marque dans la dernière seconde sur un lancer de Duolle en angle fermé (4-1) mais le mal semble déjà fait sur un temps de jeu aussi court.

Baptiste BlockxRevigorés, les Corsaires tenteront de hausser leur niveau en début de seconde mais le collectif pessacais tourne à plein et contrôle son adversaire. Sans débauche d'énergie inutile, la circulation du palet est fluide et permet aux Maohis de garder le match en main. Toujours aussi harcelant dans ses shifts Capo-Gual est récompensé de ses efforts et conclut un rebond pris sur un lancer lointain pour le cinquième but des siens et le score n'enflera plus malgré deux jeux de puissance récoltés en fin de partie et les tentatives multiples des B. , Coste et Mallet.

Le contrat est jusqu'ici rempli, deux victoires pour deux matchs et les portes d'une seconde finale consécutive s'ouvrent par la même occasion. Les Maohis se sont donné le droit de défendre leur titre et c'est satisfait de la prestation de ses joueurs que le coach Rauscher les envoie au repos avant d'affronter le vainqueur de l'autre groupe, Les Chartrons (N3), qui a dû batailler ferme pour se débarrasser d'un autre adversaire bien connu de Pessac, Les Torpilles de Périgueux. 

Les Chartrons, Nationale 3 est de fait un cran au-dessus des Maohis du jour mais on va relativiser de suite histoire de bannir tout complexe d'infériorité : 11 matchs, 11 défaites et un +/- de -53 sur la saison régulière ça laisse des espoirs pour le groupe pessacais qui de son côté a loupé les play-offs d'un cheveu.

Baptiste BlockxDémarrage en trombe de chaque côté, les shoots pleuvent de part et d'autres mais les gardiens répondent présents sur les premières escarmouches. Sur la seconde en revanche Bernard fait plier l'adversaire, 1-0. Les Chartrons bien remis en selle par un power-play pourtant stérile capitalisent sur ce temps fort et en profitent pour revenir à la marque dans la foulée par Rieublanc, 1-1.

Un peu plus solides côté Chartrons on négocie bien une double infériorité et on tente de prendre le dessus en mettant plus de patinage mais une bonne organisation défensive neutralise le tout. Mieux, ça contre et B. depuis l'aile transmet à Bernard au centre qui envoie le gardien dans le zig et place un softy dans le zag pour le 2-1. A l'image du premier écart, les Chartrons reviennent dans la foulée grâce à Laval de loin, 2-2.

La course poursuite semble être le thème de la partie. A chaque offensive pour l'un, l'autre répond dans la foulée et c'est ainsi que l'on se dirige vers un match de gardien. Si l'expérience à l'échelon supérieur de son vis-à-vis est flagrant, Mottut n'a pas à rougir de la comparaison : Vigilant, prompt à faire opposition et ne laissant aucun rebond exploitable, le travail abattu jusqu'ici malgré deux unités concédées ne souffre d'aucune critique. Il permettra d'ailleurs aux siens d'atteindre la pause sur un score de parité en volant une occasion toute faite en fin de période et laisser planer le doute du sort d'un match serré mais enlevé.

Baptiste BlockxDès le jet de palet marquant la reprise, Les Chartrons sont en action mais Mottut est toujours là. Il fait front et déjoue successivement Rieublenc et Leroux pour maintenir les siens dans la course. L'indiscipline pointe chez l'adversaire et Coste trouve la faille pour remettre les Maohis devant au tableau des scores, 3-2. Les unités spéciales sont aux affaires dans cette finale et c'est à l'occasion d’une nouvelle supériorité que les blancs et noirs nivellent à nouveau la marque au poteau gauche de Mottut qui malgré une réclamation pour une cage déplacée devra s'incliner pour la troisième fois, 3-3.

On rentre dans la dernière partie du match, chaque action pèse sur les organismes et les visages sont bien marqués. L'atout principal des Maohis jusqu'ici était une relance propre offrant toujours de belles opportunités. Habile dans ce rôle, Mallet se colle à la tâche une fois de plus et trouve Bernard décalé à l'aile droite pour une reprise sans contrôle qui marque le 4-3. Une erreur de jugement de la défense pessacaise offre  l'occasion à Leroux d'égaliser,  l'attaquant ne tremble pas et crucifie un Mottut impuissant, 4-4.

Loic MottutLe momentum est chez l'adversaire mais les pensionnaires de Nationale 3, bien que d'apparence plus solides, buttent jusqu'à la fin sur la défense des Maohis. Ils frisent même la correctionnelle dans l'ultime seconde de la partie quand Coste voit son slap s'écraser sur le poteau de leur gardien amenant tout ce petit monde en prolongation.

Les rangs se resserrent, l'équipe fait corps autour de son coach qui d'une seule phrase saura effacer la fatigue et les doutes. La partie redémarre à train d'enfer, les Chartrons veulent en finir rapidement et s'en donnent les moyens en assiégeant la cage de Mottut. Impérial sur sa ligne sur les trois premières occasions adverses qu'il vole littéralement il met sur orbite la relance pessacaise qui fera mouche du premier coup. La combinaison est classique mais parfaitement exécutée, Mallet trouve Bernard qui d'un slap sans retenue aucune transperce le portier adverse dans un trou de souris, 5-4, plié, fini, elle est "moutte", Pessac double la mise pour la coupe, au revoir, bravo, merci.

Baptiste B. à nouveau savoure de pouvoir lever la Coupe de la Ligue. Au-delà de ça c'est le travail d'un groupe entier, des gardiens aux attaquants en passant par le coach, qui trouve dans cette consécration la récompense d'une saison riche de belles histoires. Un proverbe dit : "Jamais deux sans trois" alors, l'année prochaine, "on remet ça ?"

Les Maohis de Pessac


P. Villey (crédits photos: Focale 8, photographe officiel du SPUC Roller)

© SPUC Roller. Tous droits réservés.
Powered by Joomla 1.7 Templates